Des manquements, mais également des avancées incontestables ont été obtenus dans le processus de la mise en place des organes transitoires au Mali. Mais le chemin reste encore à faire.
Quatre mois après la mise en place de l’équipe de la transition, les Maliens restent divisés sur la mise en place des organes de cette phase transitoire. En tout cas, c’est ce qu’a déclaré Mahamat Saleh Annadif, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali. Il évoque « un manque de consensus dans la mise en place des institutions de la transition. » À ses dires, « c’est ce manque de consensus [ndlr] qui alimente la détérioration de la situation socio-économique caractérisée par une multitude de grèves dans les différents secteurs d’activités ».
Tout n’est pas négatif
Malgré ces manquements dans ce processus de la transition, des avancées ont été constatées. Selon Annadif, cette « période de la transition représente une vraie opportunité pour le Mali de briser le cercle vicieux des crises politiques suivies par des coups d’État. »
Goodluck Jonathan, après un séjour au Mali dans le cadre d’une mission d’évaluation de la Cédéao sur la transition en cours au Mali, s’est également réjoui de certaines avancées relatives à la mise en œuvre des organes de la transition ainsi que la nomination de tous les responsables des différents organes de la transition.
Des recommandations au gouvernement de la transition
« Cependant, il y a lieu de rappeler que la réussite de la transition est conditionnée par l’aboutissement des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives avec pour finalité des élections inclusives, crédibles, et dont les résultats seront acceptés par la majorité des Maliennes et des Maliens », a indiqué M. Annadif. Il a également invité les autorités transitoires à prendre en compte, dans la mesure du possible, les résolutions et recommandations issues du Dialogue national inclusif (DNI), notamment en matière de gestion des élections. Comme toujours, il a invité « les autorités de la transition et les acteurs sociaux au dialogue afin d’arriver à des solutions qui préservent les intérêts du Mali. »
Bakary Fomba
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