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Transition malienne : Mémorandum du Parena, maux et recettes de Tiébilé Dramé

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Le Parti pour la renaissance nationale (Parena) a publié un Mémorandum, mercredi 3 novembre 2021, sur la « crise institutionnelle et sécuritaire », dont le Mali est confronté. Le parti de l’ancien ministre Tiébilé Dramé décèle des maux du gouvernement de transition et propose des recettes au chef de l’État.

Intitulé Mémorandum sur la crise institutionnelle et sécuritaire : comment sortir de l’impasse… comment préserver l’État…, ce document politique du Parti pour la renaissance nationale (Parena) étale en douze (12) points les maux du Mali. Des problèmes qui témoignent « l’incapacité du gouvernement » Choguel Kokalla Maïga à mettre le Mali sur les rails.

Impasse

Dans ce Mémorandum, rendu public le 3 novembre 2021, le Parena ne met aucune eau dans son vin. Il fustige le gouvernement malien de transition, qui se trouve, selon lui, « dans l’incapacité d’organiser les élections marquant la fin de la transition et dans l’impossibilité de produire un nouveau calendrier électoral ». En raison du manque de volonté politique, « le processus de restauration de l’ordre constitutionnel est dans l’impasse », soutient-il dans ce Mémorandum.

Outre le problème de la refondation, le parti de l’ex-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, évoque la problématique sécuritaire. Une crise d’autant plus grave à ses yeux que le « pays court le risque d’un nouvel effondrement », écrit-il. « La dégradation de la situation sécuritaire est devenue une grave menace pour l’existence même de l’État malien ». Il rappelle à ce titre, des cas de villages assiégés, des têtes de bétail enlevées, des ponts et puits dynamités, des policiers exécutés, des exactions contre les civils, etc.

Une situation qui constitue un coup dur pour l’éducation en raison de l’accroissement accru du nombre d’écoles fermées, soit près de 1500 « avant la fin de l’année scolaire écoulée dans les régions du nord et du centre ». Vu l’« éclipse de l’État », des écoles publiques de ces localités du nord du pays ont été transformées en « structures d’enseignement coranique », déplore-t-on.

Pour le Parena, « l’extension continue de l’insécurité illustre l’échec du gouvernement de Transition que rien ne saurait cacher ».

L’isolement diplomatique du pays, la situation économique, financière et sociale au seuil du supportable, en raison de l’augmentation du prix des produits de première nécessité, sont également des maux qui ne favorisent pas l’épanouissement des Maliens, selon le Parena.

Juste mesure

L’opposant politique, devenu ministre dans le dernier gouvernement d’Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), réglerait ses comptes avec le gouvernement actuel : « Au lieu de prendre la juste mesure de cette situation gravissime et de rassembler le pays autour des FAMAS, pour juguler les nuages qui s’amoncellent, le gouvernement de Transition s’est engagé dans le déni, dans la fuite en avant et dans des initiatives qui divisent telles que les “ Assises de la Refondation ” ou l’instauration d’un climat d’intolérance et d’atteintes aux libertés démocratiques fondamentales dont le dernier épisode en date est l’incarcération de Monsieur Issa Kaou Ndjim ».

Dans son Mémorandum, le parti pour la renaissance nationale exhorte le président de la Transition, « à prendre la juste mesure de la gravité de la situation en créant les conditions du sursaut et du rassemblement autour du Mali et de son armée ; en renonçant à la tenue des “ Assises de la Refondation ” pour ne pas diviser davantage les Maliens autour de sujets comme l’Accord d’Alger ou le découpage territorial ; en destinant les milliards initialement prévus pour les “ Assises de la Refondation ” aux populations en détresse qui sont chassées de leurs terres et de leurs foyers par les groupes terroristes dans les cercles de Niono et Djenné, sur le “ Plateau ” et dans le Delta du Niger ; en réunissant, dans les meilleurs délais, les forces vives de la Nation pour dessiner une feuille de route consensuelle ».

Le Parena exhorte également le chef de l’État « à renforcer les relations du pays avec la Cédéao et à éviter tout bras de fer » avec ses voisins et ses partenaires.

Chiencoro


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