La directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Habibatou Goloko, demande la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste sénégalais Papé Alé Niang. Elle dénonce également dans sa note écrite les nouvelles restrictions relatives à la liberté individuelle, à l’espace civique, aux arrestations et détentions arbitraires.
Durant le week-end du 29 juillet 2023, le journaliste Papé Alé Niang alors en liberté provisoire, a été mis aux arrêts. Il a été placé en détention, selon Amnesty International, avant d’être inculpé et placé sous mandat de dépôt pour appel à l’insurrection, actes ou manœuvres à compromettre la sécurité publique.
Le Patron du site d’informations Dakar Matin, avait commenté le 28 juillet passé l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko dans une vidéo directe, devenue virales.
À l’instar du Journaliste Papé Alé, plusieurs autres personnes du parti d’opposition Pastef ont été arrêtées du 1er au 2 aout du même chef d’inculpation, dont le maire de Parcelles assainies et celle de la Patte d’Oie.
Libération immédiate et inconditionnelle
Dans la foulée, le 31 juillet, les autorités sénégalaises ont également dissout le parti d’opposition Pastef-les patriotes, et ont suspendu le réseau social TikTok via les données mobiles.
Pour Amnesty International, le journaliste Papé Alé a été arrêté et inculpé le 1er aout dernier, pour tout simplement avoir joué son rôle de journaliste en toute indépendance. Ainsi en « enquêtant sur des affaires politicojudiciaires dites sensibles ».
Selon son avocat, le procureur n’a apporté aucune preuve pour justifier ces accusations. L’organisation internationale de la défense des droits humains, Amnesty, appelle à la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste Papé Alé Niang.
Respecter les droits à la liberté d’expression et à l’information
Les médias ont rapporté la mort d’au moins trois personnes, le lundi 31 juillet dernier, suite aux manifestations qui ont éclaté dans les différentes villes sénégalaises. L’Amnesty exhorte les autorités d’enquêter sur ces morts et celles enregistrées lors des manifestations de 2021.
Selon Amnesty International, les autorités devraient respecter les droits humains, cesser de détenir arbitrairement des journalistes et des membres de l’opposition, tout en respectant les droits à la liberté d’expression et à l’information en levant « immédiatement la suspension de l’internet via les données mobiles et du réseau social TikTok ».
Mohamed Camara
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