Au seuil du sommet du G5 Sahel, prévu les 15 et 16 février, sur la situation sécuritaire dans la région, plusieurs recommandations sont faites de part et d’autre. Toutes visent une meilleure sécurisation des territoires, notamment des civils, mais aussi et surtout une implication véritable des civils dans le processus.
Des présentations et débats sur l’emploi, la santé animale et la politique foncière, le défilé des ovins, des bovins, des camelins tous couronnés par une remise de prix aux meilleurs éleveurs et par ricochet à des concerts, voilà l’essentiel du film « Hottungo – cohésion sociale entre agriculteurs et éleveurs au Sahel ». Un film publié par le G5 Sahel à l’approche du 7e Sommet ordinaire des Chefs d’État, prévu les 16 et 17 février prochain à N’Djamena, au Tchad.
Protection et implication des civils
À travers cette initiative, le G5 Sahel travaille au renforcement de la « cohésion sociale autour de l’économie agropastorale et de promouvoir des initiatives créatrices de valeurs partagées ». En effet, ces genres d’initiative ne peuvent que renouer ou renforcer les liens de fraternité entre non seulement les paysans et les éleveurs, mais aussi entre les populations de façon générale.
La paix dans le sahel passe non seulement par la sécurisation des civils, mais aussi et surtout par leur implication dans ce processus. Ils doivent être des maillons clés de la sécurité dans cette région de l’Afrique. « Il faut protéger les civils à tout prix et cela passe par la fin de l’impunité. Aucune attaque commise contre la population civile ne doit rester impunie, quelles que soient les auteurs de cette attaque », a souligné Gilles Yabi, responsable du Think Tank Wathi, sur les ondes de la Radio France internationale (RFI), le samedi 13 février.
Développer une véritable coopération
Cette considération du volet citoyen de la crise sécuritaire au sahel est également défendue par la Coalition citoyenne pour le sahel qui regroupe plus d’une trentaine d’organisations de la société civile des pays de la région et d’ONG internationales.
Toutefois, ce volet citoyen n’est pas la seule dimension. Gilles Yabi invite à intensifier la « coopération, des liens, de la solidarité entre les pays enclavés du Sahel et leurs voisins du sud » pour espérer trouver une « réponse aux défis du Sahel ». Selon lui, « les problèmes du Sahel sont ceux de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique bien avant d’être ceux de la France et de l’Europe ».
Fousseni Togola
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