En cette fin du mois de novembre 2023, une lueur d’espoir brille pour les élèves des écoles privées au Mali, alors que le ministère de l’Éducation nationale a tenu une réunion cruciale avec les représentants des associations des promoteurs d’écoles privées. Ces derniers étaient en arrêt de travail depuis trois semaines, réclamant le paiement intégral des subventions au titre de l’année scolaire 2022-2023.
La tension était palpable dans la salle de réunion du département, où les deux parties ont tenté de trouver des solutions pour mettre fin à cette cessation de travail qui a paralysé les établissements privés secondaires du pays. Les négociations ont abouti à un accord fragile, avec quatre points clés visant à assurer la reprise des cours et à résoudre les problèmes financiers persistants.
Les points d’accord
Le premier point concerne la consolidation de la dynamique de paiement des subventions par endroit, afin de permettre une reprise totale et pérenne des cours. Les représentants des écoles privées ont également accepté de reprendre les réunions des cadres de concertation avec le ministère de l’Économie et des Finances, ainsi qu’avec le ministère de l’Éducationnationale.
Un accord important a été conclu pour publier la décision de maintien définitif des élèves version 2023-2024 au plus tard fin mars 2024. De plus, des dispositions seront prises pour régler définitivement le problème de paiement des impôts au compte des écoles privées, a expliqué le ministère de l’Éducation nationale dans un communiqué.
Fort de ces avancées, le département en charge de l’éducation a appelé les associations à reprendre les cours. En retour, les représentants des associations, réunis au sein du groupement des associations des promoteurs d’écoles privées agréées du Mali (GAPEPAM), se sont montrés favorables à la reprise des cours à partir du lundi 27 novembre. Cette décision a été confirmée lors des échanges avec la base lors l’assemblée générale du Gapepam, qui s’est tenu ce samedi 25 novembre 2023, à la bibliothèque nationale.
Création d’une direction générale de l’enseignement privé
Par ailleurs, l’Association nationale des enseignants du secteur privé du Mali (A.NA.E.S. P-Mali) et le Syndicat solidaire des enseignants des écoles privées du Mali (SY.S.E.E.P) avaient d’ores et déjà exprimé leurs préoccupations dans un communiqué du 23 novembre dernier. Ils avaient appelé à la suspension de la cessation de travail, mettant en avant le dialogue, la restauration des heures perdues pour les enseignants, et la prise en compte des droits des enseignants et des apprenants.
La situation, qui a duré trois semaines, a mis en lumière la nécessité d’une meilleure régulation et reconnaissance des enseignants du secteur privé. Les enseignants ont exhorté le gouvernement à appliquer les textes régissant les établissements secondaires et techniques privés, à veiller à l’amélioration de leurs conditions, et à créer une direction générale de l’enseignement privé.
Alors que la reprise des cours est prévue pour le lundi 27 novembre, l’issue de ces négociations reste cruciale pour l’ensemble des acteurs du secteur éducatif privé au Mali. La mobilisation continue, et l’espoir d’une solution durable anime les discussions pour l’avenir de l’éducation dans le pays.
Chiencoro Diarra
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