Le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a lancé le 19 décembre 2024 la construction du futur siège de la Cour des comptes à Bamako. Cette cérémonie est une étape importante dans les réformes institutionnelles du pays. Ce projet s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la transparence et la gestion rigoureuse des finances publiques.
La construction de ce nouveau siège de la Cour des comptes n’est pas seulement un geste symbolique : elle marque l’engagement ferme du gouvernement malien à moderniser l’administration publique et à renforcer la transparence financière. Ce projet fait partie des réformes profondes initiées par la Constitution du 22 juillet 2023, qui a fait de la Cour des comptes la sixième institution de la République. À peine quelques mois après la promulgation de la nouvelle Constitution, le lancement de la construction de ce siège montre la volonté des autorités maliennes d’agir concrètement pour le renouveau du pays.
Implanté sur un terrain d’un hectare, le futur bâtiment de la Cour des comptes sera à la hauteur des attentes de l’institution. Conçu pour répondre aux besoins spécifiques de cette entité, le siège comprendra 187 bureaux, dont 171 seront équipés de toilettes privatives, ainsi que 11 salles d’archives. Il y aura également deux grandes salles d’audience, une pouvant accueillir 350 personnes et l’autre 40. En plus de ces infrastructures, un restaurant, une bibliothèque et 45 places de parking sont prévus pour garantir des conditions de travail optimales pour les agents de la Cour.
Un appel à la préservation et à l’intégrité de l’institution
Dans une interview accordée à la presse, le Président Goïta a rappelé le rôle fondamental de la Cour des comptes dans la gestion des finances publiques et la sauvegarde du patrimoine de l’État. Il a insisté sur l’importance de préserver ce projet pour qu’il puisse servir efficacement les générations actuelles et futures. « Il est de notre devoir de garantir la durabilité de cet investissement, pour une gestion saine et responsable des finances publiques », a-t-il souligné.
Le chef de l’État a également encouragé les futurs occupants de ce bâtiment à prendre soin de cette infrastructure, afin qu’elle puisse remplir pleinement sa mission au service de la Nation. Cet appel à la responsabilité met en lumière la vision du gouvernement malien d’assurer une gestion publique transparente et rigoureuse.
Le siège de la Cour des comptes n’est pas seulement un projet immobilier : c’est un symbole fort de la volonté du gouvernement malien de lutter contre la corruption et de garantir une gestion rigoureuse des fonds publics. Le président de la Cour Suprême, Dr Fatoma Théra, a salué cette initiative, soulignant qu’elle est la preuve de l’engagement constant des autorités maliennes à promouvoir une gestion publique plus transparente et responsable, malgré les défis économiques.
Une vision pour une gouvernance plus proche des citoyens
La Cour des comptes, dans ses missions, assurera le contrôle de l’utilisation des fonds publics sous trois principaux axes : la régularité, la qualité des comptes et la performance des services publics. Elle dispose également de pouvoirs juridictionnels pour sanctionner toute irrégularité financière ou budgétaire, tout en assistant l’Assemblée nationale et le gouvernement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances.
Au-delà des aspects administratifs, ce projet s’inscrit dans une vision plus large de réformes destinées à rendre la gouvernance du Mali plus moderne et plus proche des préoccupations des citoyens. Le futur siège de la Cour des comptes sera un symbole visible de cette volonté de changement, en plus de servir de cadre de travail idéal pour l’institution. En garantissant une meilleure gestion des finances publiques, il contribuera à renforcer la confiance des Maliens envers leurs institutions et à construire une relation plus transparente entre l’État et ses citoyens.
Cheickna Coulibaly
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.