Les rideaux de la Rentrée littéraire 2020 sont tombés le samedi 22 février 2020 avec la remise du prix littéraire. Trois prix ont été décernés : le prix Ahmed Baba, le prix Massa Makan Diabaté et le prix de l’Union européenne pour le premier roman. Chacun de ses prix possède une signification appropriée.
La civilisation de l’Ersatz de Djawad Rostom Touati, Meurtre sous le pont des indigents de Mohamed Diarra et Diane et les images de Corinne Chandra Diallo sont les livres retenus cette année pour le prix littéraire 2020.
Les différents prix
Le Lauréat du Prix Ahmed Baba revient à l’Algérien Djawad Rostom Touati pour son livre La civilisation de l’Ersatz publié aux éditions APIC d’Alger. La valeur de ce prix s’élève à 3 millions de FCFA. Les raisons qui expliquent la retenue de ce roman, selon Sami Tchak, membre de jury du prix littéraire, c’est sa qualité. C’est « un livre magnifique » avec une grande densité intellectuelle « sans véritable horizon ». Un ouvrage qui aborde les réalités que vit notre monde.
« Le corbeau blanc » d’Ibrahim Lanseni Coulibaly a reçu la mention spéciale. Selon les membres de Jury, cette mention spéciale est décernée lorsque le jury se trouve dans des difficultés pour pouvoir départager les lauréats. Aux dires de Sami Tchak, la qualité de l’écriture de cette œuvre est impressionnante ; elle est d’une « grande limpidité ». « Mettre ce livre en scène, au cinéma, serait encore mieux », a-t-il indiqué.
Le prix de l’Union européenne du premier roman est revenu à Corinne Chandra Diallo pour son titre Diane et les images : contes initiatiques d’ici et là-bas publié en coédition chez La Sahélienne-éditions et Renaissance Arts et lettres. Il s’agit d’un ouvrage qui évoque la rencontre de deux mondes, notamment le passé et le présent ainsi que la tradition et la modernité.
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Quant au prix Massa Makan Diabaté, d’une valeur de 2 millions de F CFA, il revient à Mohamed Diarra pour son livre Meurtre sous le pont des indigents. Un tapuscrit qui dénonce les crimes rituels lors des élections. C’est un ouvrage publié dans les éditions Harmattan.
Notons que selon le règlement du prix littéraire, c’est seulement les œuvres publiées les deux dernières années (2018 et 2019) qui sont primées. Comme critère de sélection, c’est surtout la maitrise de la langue, de l’intérieur du texte choisi, de son originalité dans la construction du récit et de la qualité du livre en termes de typographie et autres.
Comprendre ces prix
Rappelons qu’aucun de ces prix n’a été institué au hasard. Le prix Massa Makan Diabaté, qui porte le nom d’un des plus grands écrivains maliens, originaire de Kita, est une reconnaissance à l’endroit de ce griot pour l’immense contribution qu’il a rendu à son pays et au monde à travers ses écrits. Ce prix constitue une manière pour l’immortaliser, le maintenir dans le cœur des hommes.
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Quant au prix Ahmed Baba, avant les années 2015, il était appelé le prix Yambo Ouologuem, du nom du grand écrivain de la Falaise de Bandiagara mort en octobre 2017. Quant à la personnalité de Ahmed Baba, il est important de noter qu’il était un savant, un homme de lettres ouest-africain qui a farouchement résisté à l’invasion saadienne au Maroc. Ce prix qui porte son nom récompense, chaque année, les mérites d’un écrivain africain ayant au moins à son actif deux romans. Il récompense les œuvres publiées chez un éditeur du continent africain.
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Le thème retenu pour la 13e édition de la Rentrée littéraire 2021 est « Héritages en partage ! »
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