Placé sous le signe du sursaut patriotique pour la défense de la nation, le 22 septembre 2023 est célébré cette année dans la plus grande sobriété, conformément à la recommandation du président de la Transition, le Colonel Assimi Goita.
Le président Goita, en raison de toute la symbolique de ce 63e anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance et à la souveraineté nationale et internationale, qui intervient au lendemain de l’avènement de la 4e République, avait décidé de donner un cachet particulier à cette fête d’anniversaire. Mais comme le dit si bien un adage : « L’homme propose, Dieu dispose ». Cela est d’autant plus vrai que dès l’annonce de cette volonté des autorités maliennes de la Transition, les ennemis de la Nation ont engagé des hostilités contre le pays, pensant la faire mordre la poussière. Mais que de peine perdue !
Déstabiliser les institutions
Les groupes terroristes, en s’attaquant à des populations civiles innocentes dans le bateau « Le Tombouctou », le 7 septembre 2023, pensaient avoir eu leur ticket d’entrée dans la déstabilisation du Mali. Ils pensaient avoir ainsi la voie libre devant eux pour poursuivre leurs actes barbares et lâches contre les cibles môles, et par là faire croire que la montée en puissance de l’Armée malienne, tant chantée, n’était qu’une utopie.
En vue d’empêcher d’autres actes plus ignobles et lâches que les ennemis de la Nation voudraient faire subir aux populations maliennes, le président de la transition, en toute responsabilité, a décidé de sursoir « aux activités festives du 22 septembre 2023, marquant la commémoration de l’indépendance de notre Pays ».
Le plan machiavélique de ces groupes terroristes et de leurs soutiens étrangers n’est d’autres que d’installer un climat de psychose au Mali, créer une crise humanitaire en aggravant la crise sécuritaire. Leur objectif, à travers leur arme favorite, la propagande, est la déstabilisation des institutions. Chose que nos autorités ont comprise. C’est pourquoi elles ne donneront aucune chance à ces bandits armée d’y arriver. Mais elles travaillent pour ce faire à protéger les populations civiles innocentes contre les tentatives désespérées de ces groupes armés.
Renouvèlement de la coopération entre le Mali et la Russie
Depuis l’attaque contre le bateau de la Compagnie malienne de navigation (COMANAV), les Forces de défense et de sécurité ont prouvé qu’elles méritent la confiance placée en elles par le peuple malien depuis le début de la Transition. Une Transition dont la priorité demeure la sécurité des citoyens. Cela s’est traduit par un véritable changement de paradigme dans la doctrine militaire. Tout d’abord, sur la base des trois principes clés définis par les autorités maliennes de la transition, à savoir : le respect de la souveraineté nationale, le respect des choix stratégiques et du choix des partenaires opérés par le Mali et la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises ; les autorités ont multiplié et diversifié leur partenariat. Ce qui les a conduits vers la Fédération de Russie à laquelle le Mali est lié par l’histoire.
Lors de sa visite en Russie, à l’occasion du 2e sommet Russie-Afrique, en juillet dernier, le président de la transition, est revenu sur les circonstances du renouvèlement des relations de coopération entre le Mali et le pays des Tsars. Le Chef de l’État a surtout précisé qu’au moment où les ennemis du Mali s’attendaient le voir s’écrouler en quelques semaines en raison des « sanctions injustes, illégales, illégitimes et inhumaines » de la Cédéao et de ses soutiens dans la communauté internationale, la Russie a été l’un des rares pays à accepter de prêter une main forte au Mali.
Grâce à ce partenariat sincère et fiable avec la Russie, l’outil de défense du pays a retrouvé sa renommée d’antan. Avec la Fédération de Russie et d’autres pays partenaires, le Mali a acquis des équipements modernes et sophistiqués au profit de son armée. Ce qui explique cette montée en puissance et l’amélioration des conditions de vie et de travail des Forces armées de défense et de sécurité.
Une Alliance à trois
L’armée malienne se retrouve aujourd’hui sur tous les fronts, non seulement au Mali, mais aussi au Burkina Faso et au Niger. Des pays qui partagent des frontières communes et qui sont liés par l’histoire et la géographie.
Sous la Transition en cours, la relation entre ces pays s’est renouvelée tout en se renforçant. Ce qui s’est traduit, le 16 septembre dernier, par la signature à Bamako de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du sahel (AES). Un regroupement ouvert à tous les États désireux d’en être membres.
Les autorités maliennes, depuis leur arrivée au pouvoir, ont vite compris que la libération des États africains de l’impérialisme et du néocolonialisme passe nécessaire par l’union des États. Mais dans la division, ces États se rendent faibles et deviennent des proies faciles pour les pouvoirs cannibales. C’est la raison pour laquelle durant ces trois ans de Transition, les autorités maliennes ont travaillé à instaurer des relations sincères avec tous les États disposés à respecter leurs principes fondamentaux.
Le Mali sur la voie des pères de l’indépendance
Conscient qu’il ne saurait y avoir de développement sans sécurité et qu’il ne saurait y avoir de sécurité sans développement, le président de la Transition n’a pas omis le volet économique dans son engagement de tous les jours pour le Mali. À travers les 14 mesures de relance économique et sociale, le chef de l’État a déblayé la voie au développement économique en vue d’assurer au pays sa pleine souveraineté. Ce qui explique le lancement de divers chantiers dans ce domaine de l’économie. On peut citer entre autres la relance de la Compagnie malienne des textiles (COMATEX), de l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP), la relance du trafic ferroviaire ainsi que la reprise en main de l’aéroport du Mali. Aussi il faut ajouter le projet de construction de deux usines de filature ainsi que la création et l’équipement de nombreux centres de dialyse et plein d’autres initiatives au profit des populations maliennes.
Dans le cadre de ses œuvres sociales, issu des 2/3 de son fonds de souveraineté, le président de la transition a porté une véritable assistance à plusieurs couches vulnérables à travers l’installation des forages, la redistribution de vivres et de non-vivres.
63 ans après son indépendance, le Mali retrouve la voie tracée par les pères de l’indépendance, qui est celle du panafricanisme, de l’émergence économique et de la paix. Le Mali retrouve son honneur et sa dignité sur la scène internationale.
Chiencoro Diarra
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