En raison du non-respect des engagements pris par le gouvernement du Mali, les syndicats des surveillants de prison, unis en synergie d’action, ont déposé lundi dernier, un préavis de grève de 240 heures, soit 10 jours. Cette grève commencera le lundi 24 mai 2021 pour prendre fin le vendredi 4 juin 2021.
Au Mali, le front social est en constante ébullition. Plusieurs secteurs du pays prévoient des séries de grèves courant le mois de mai. Après les dépôts de préavis de grève de l’UNTM et la synergie des syndicats de la police nationale, la semaine dernière, la synergie des sections syndicales des surveillants de prison vient de rentrer dans la danse en déposant un préavis de 240 heures de grève allant du lundi 24 mai au vendredi 4 juin 2021.
La non-exécution de son préavis de grève étant liée à la satisfaction totale de sa revendication, la synergie des sections syndicales des surveillants de prison demande au gouvernement de transition, l’application immédiate du Protocole d’accord signé entre les deux parties en date du 11 décembre 2020. La synergie se dit toutefois engagée à trouver un dénouement heureux à cette situation.
Uniquement le service minimal
Pour renforcer le dispositif sécuritaire pendant les périodes de grève, le comité stratégique de la synergie des sections syndicales des surveillants de prison invite les fonctionnaires du Cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée, une présence massive en tenue sur les lieux de travail (établissements pénitentiaires).
Quant à la manifestation de la grève qui se tiendra dans tous les établissements pénitentiaires, le comité stratégique de la synergie des sections syndicales des surveillants de prison prévient sur l’arrêt de plusieurs activités habituelles pendant les périodes de grève. Selon les précisions du comité, la grève se manifestera par l’arrêt complet du travail, dans les services administratifs centraux, régionaux et subrégionaux de l’Administration pénitentiaire.
Arrêt des visites sociales et familiales
Pendant les périodes de grève, le comité annonce l’arrêt des visites sociales et familiales. Cet arrêt concerne non seulement les extractions judiciaires et administratives, mais également de transfèrements judiciaires et administratifs. Les consultations médicales extérieures seront également arrêtées pendant les périodes de grève, sauf les cas d’urgence. Ce n’est pas tout. Les mandats de justice et des ordres de libération ne seront pas également exécutés durant les dix (10) jours de grève. À cela, s’ajoute l’arrêt des traitements des courriers à l’arrivée et au départ. Quant à la réception des plats extérieurs, celle-ci se déroulera de 8 heures à 13 heures. Au-delà de tous ceux-ci, le comité souligne également l’exécution des expirations de peine tout au long de ladite grève.
Bakary Fomba
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