« Le 25 mars 2021 en fin de matinée, la force Barkhane a procédé à une frappe neutralisant un Groupe Armé Terroriste à 60 km au nord de In Deliman [région de Gao ndlr]. Cette frappe a été ordonnée après une phase de renseignement et d’identification ayant permis de caractériser la présence et le regroupement GAT. Au cours de la frappe, 3 motos ont été détruites », a expliqué la Force française Barkhane dans un communiqué publié dans la soirée du jeudi dernier.
Cependant, cette frappe donne lieu à des versions opposées. Le maire de la localité, Mohamed Assaleh Ahmad a confié à nos confrères de l’Agence France-Presse (AFP) que cette frappe a plutôt visé de jeunes chasseurs. « Il s’agit là d’un groupe de jeunes, dont des mineurs, qui ont décidé de passer la journée en dehors du village de Talataye [localité entre Gao et Ménaka ndlr] à bord de trois motos et armés d’un fusil de chasse, pour tirer des lapins et des perdrix », rapportent nos confrères de l’AFP qui précisent que quatre de ces jeunes avaient moins de 16 ans, deux entre 18 et 20 ans.
Cette action intervient quelques mois après celle de Bounti en janvier 2021. Une frappe aérienne qui avait également été considérée comme une bavure, par des villageois et une association de défense de l’ethnie peule. Ceux-ci avaient soutenu que la frappe aérienne a plutôt touché une fête de mariage et fait une vingtaine de morts. Les conclusions des enquêtes sont toujours attendues.
Cette nouvelle confusion se crée alors qu’à Bamako, une mobilisation a eu lieu, vendredi 26 mars 2021, organisée par le mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts », pour demander le départ des forces étrangères du Mali.
Fousseni Togola
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