Publié dans les éditions La Sahélienne, « Et si tu ne me trouves pas au paradis » de Hadèye Fofana est un roman plein de signification dans un monde en quête de repères.
« Si tu donnes aux autres le pouvoir de définir ton identité, tu passeras ta vie à l’effleurer, sans jamais l’embrasser », lit-on dans cet ouvrage de Hadèye Fofana. Un passage qui résume bien cet ouvrage dont le thème central est la quête d’identité.
Tiala, le personnage principal du roman, après des années d’absence de sa ville, y retourne et désire désormais découvrir son histoire à travers la vie de son grand-père, Pierre. Sauf que la vie de celui-ci manque un tableau que ce dernier a tenu en secret jusqu’à sa mort.
La quête de ce tableau manquant, qui devra permettre à la jeune fille de découvrir son identité, la conduira de Paris à Gao en passant par Dakar et Bamako. Une quête de soi nécessaire pour trouver des réponses à ses interrogations incessantes ainsi qu’aux critiques acerbes des autres.
Ce roman aborde plusieurs thématiques transversales : l’insécurité au Mali, la problématique de l’emploi des jeunes, la perte de l’identité, la tradition, etc.
Le style de l’auteur rend la lecture et la compréhension assez facile.
« Et si tu ne me trouves pas au paradis », qui est une phrase de fin de vie, est l’un des meilleurs romans que j’ai pu lire ces dernières années. Du début jusqu’à la fin, l’auteure maintient son lecteur en haleine. Tiala réussira-t-elle à retrouver le tableau manquant? A vous de le découvrir.
S’il y a un ouvrage à recommander aux jeunes d’aujourd’hui, c’est bien ce roman. Car la voie empruntée par Tiala, la quête de soi, est le chemin qui conduit « à la connaissance de soi » et par ricochet au vivre-ensemble.
Le message qui m’a paru le plus essentiel dans cet ouvrage est la multiplicité de nos identités et le courage de les découvrir. Sur ce point, ce roman est non seulement sociologique, mais également anthropologique.
Togola
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