Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, le chef du gouvernement de la transition du Burkina Faso, est arrivé à Bamako pour une visite de travail de 24 heures. Il a été reçu par le président malien de la transition, ce mercredi 1er février 2023. À l’issue de cette rencontre, il a déclaré à la presse que le Burkina Faso bénéficie de l’appui du Mali en matière de lutte contre le terrorisme.
Un poigné de mains très chaleureux, des accolades interminables, des larges sourires, des deux chefs du gouvernement devant les caméras des médias, sous les fanfares triomphales des militaires, l’ambiance était amicale à l’aéroport international de Bamako, ce mardi en début de soirée.
« Depuis l’avènement au pouvoir du président Assimi Goita, le Mali fait la fierté de toute l’Afrique indépendante », a témoigné le chef du gouvernement burkinabé aux micros des journalistes.
Drapeaux malien et burkinabé
Le PM du Faso, qui a fait une escale de quelques heures à Lomé, a témoigné de la fierté de son homologue Cheffe du gouvernement togolaise sur la transition malienne.
Un jeune malien de nom d’Ibrahim Cissé a fait le trajet Bamako-Ouagadougou à pied, « pour nous présenter les drapeaux malien et burkinabé », selon Joachim Apollinaire, qui précise que le jeune homme appelle les deux pays à la fédération. Un acte qui aurait marqué le Premier ministre du pays des hommes intègres.
Le Premier ministre est revenu au Mali avec le jeune malien à Bamako, sous l’approbation de son président, Capitaine Ibrahim Traoré. Cela en vue « montrer que nous sommes fiers de l’acte qu’il a posé », a laissé entendre M. Joachim.
Rencontre avec le Président de la transition
Le PM du Burkina Faso est donc dans la capitale malienne afin de discuter de ce projet de « fédération », proposé par le jeune Cissé, avec son homologue malien, Choguel Kokala Maiga, et le Chef de la Diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, qui selon lui, sont des « panafricanistes convaincus. »
« Nous sommes conscients que, ce que nos devanciers n’ont pas pu faire, nous n’avons pas d’excuse pour ne pas le faire. En tout cas pour ne pas le tenter », martèle-t-il, avant de faire mention de la feuille de route qui lui a été transmise par le chef de la Transition burkinabé, Capitaine Ibrahim Traoré. « Tant que nous restons isolés, nous sommes fragiles. Si nous nous mettons ensemble, nous aurons une puissance de frappe beaucoup plus décisive », a-t-il déclaré, après son audience, ce mercredi avec le président Goïta.
Selon Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, le Mali et le Burkina Faso ont trop longtemps regardé ailleurs au lieu de se regarder. Alors que les deux pays ont des similitudes, des défis et un destin commun. Selon ses explications, les aspirations des peuples burkinabè et maliens, c’est la paix, la sécurité et le développement. « Nous avons compris que, isolément, il est difficile de réaliser ces données. Alors qu’ensemble nous pouvons davantage réaliser et beaucoup plus facilement. Dans la lutte contre l’insécurité, nous bénéficions de l’appui de nos frères maliens. Ce qui sème maintenant la panique au niveau des terroristes », a-t-il affirmé.
Mohamed Camara
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