Dans son rapport annuel, publié le 28 janvier 2021, Transparency international souligne l’impact de la corruption dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.
Alors que la pandémie de la covid-19 fait plus de deux millions de décès dans le monde, les pays sont frappés par une récession économique occasionnée par cette pandémie. Une crise qui handicape l’accès de plusieurs pays aux vaccins anti-covid. Dans un tel contexte, la corruption persistante dans le secteur de la santé ne peut que contribuer à fragiliser davantage les systèmes de santé, selon l’Indice de perception de la corruption (IPC).
« La COVID-19 n’est pas seulement une crise sur le plan sanitaire et économique. C’est également une crise sur le plan de la corruption », a souligné Delia Ferreira Rubio, présidente de Transparency International.
500 milliards de dollars chaque année
« La corruption représente une menace critique pour la vie et les moyens de subsistance des citoyens, surtout lorsqu’elle est associée à une urgence de santé publique », explique Transparency international dans un communiqué. Le programme Santé mondiale de cette organisation révélait que dans le monde, la corruption prive le secteur de la santé de 500 milliards de dollars américains, chaque année.
Les pays où la corruption persiste sont confrontés à d’énormes difficultés pour faire face à cette pandémie en raison de la corrélation qui existe « entre le niveau de corruption du secteur public et la hauteur des investissements dans les soins de santé ».
En 2020, les cas de corruption les plus fréquemment signalés dans le secteur de la santé sont entre autres : des demandes de paiements informels imposées aux patients, des détournements et des vols, l’absentéisme, la surfacturation, le favoritisme et la manipulation de données, rapporte Transparency international.
Renforcer la démocratie et les organes de contrôle
Certes, « aucun pays n’est à l’abri de la corruption », mais il est important de travailler à réduire le phénomène et booster le secteur de la santé. Un secteur majeur dans le développement des nations.
Les organes de contrôle doivent être renforcés. En plus, les ressources, les fonds ainsi que l’indépendance nécessaire doivent être mis à la disposition de ces organes de contrôle ainsi que des autorités de lutte contre la corruption pour leur bon fonctionnement.
Outre toutes ces recommandations, Transparency international invite à garantir « la transparence des contrats pour lutter contre les malversations, identifier les conflits d’intérêts et assurer une tarification équitable ». La défense de la démocratie et la promotion de l’espace civique doivent occuper une place considérable dans ce combat contre la corruption. Des créneaux doivent exister pour permettre de demander des comptes aux gouvernements. Pour y réussir, l’accès aux données et aux informations doit être garanti.
Togola
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