Cinq ans après la fin de la précédente dans le monde, la maladie à virus Ebola est loin d’avoir dit son dernier mot. Elle réapparait en Guinée avec force, causant des condamnations et des morts.
Alors que la pandémie du coronavirus avait réussi à détourner toutes les attentions sur elle seule, l’Ebola se manifeste avec force en Guinée. Comme pour dire que « ce n’est jamais fini ! ». Avec la résurgence de la maladie, au moins, 7 cas ont été confirmés dans ce pays proche du Mali, dont 3 décès.
Décès d’une infirmière
« C’est une énorme préoccupation de voir la résurgence d’Ebola en Guinée, un pays qui a déjà tant souffert de la maladie », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique.
L’OMS n’est pas la seule préoccupée par cette première résurgence de cette fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest. Le patron de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), le docteur Sakoba Keïta ainsi que le ministre de la Santé guinéen se disent également « préoccupé » par la situation.
Le patron de l’ANSS explique que tout est parti de la mort d’une infirmière à Gouéké entre le 27 et 28 janvier dernier. « Parmi ceux qui ont participé à l’enterrement, huit personnes ont présenté des signes : diarrhées, vomissements et saignements. Trois d’entre elles sont décédées et quatre autres ont été hospitalisées à Nzérékoré », rapportent nos confrères du site Guinée Matin.
Les équipes de l’OMS déjà mobilisées
Néanmoins, l’OMS estime que grâce à « l’expertise et l’expérience acquises lors de la précédente flambée, les équipes de santé en Guinée sont en mouvement pour retracer rapidement le chemin du virus et enrayer d’autres infections ».
En plus de la surveillance, le personnel de l’OMS, déjà sur le terrain, annonce son assistance à la Guinée. Cette assistera permettra d’accroitre la prévention et le contrôle des infections dans les établissements de santé, y compris d’autres lieux clés. Une aide qui contribuera à faire barrage à cette épidémie. Ce n’est pas tout. L’OMS annonce également aider la Guinée à se procurer du vaccin contre le virus Ebola, souligne-t-on dans un communiqué de l’organisation.
Cependant, pour identifier la souche du virus Ebola, des échantillons de cas confirmés ont été envoyés à l’Institut Pasteur du Sénégal pour un séquençage complet du génome, précise-t-on.
Réunion de crise
L’épicentre de l’épidémie actuelle se trouverait dans une zone frontalière comme le Libéria et la Sierra Leone. L’OMS collabore déjà avec les autorités sanitaires de ces pays pour renforcer la surveillance communautaire des cas et renforcer également la capacité à dépister les cas. Pour ce faire, elle tend la main à la Côte-d’Ivoire, au Mali, au Sénégal et d’autres pays à risque dans la sous-région, indique-t-on.
Toutefois, le patron de l’ANSS se dit serein : « Je suis inquiet en tant qu’humain, mais je reste serein, car on a géré la première épidémie et la vaccination est possible. Il y aura une réunion de crise demain [dimanche] », rapporte le quotidien français Le Monde.
Pour rappel, la maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois dans le monde en 1976. La dernière remontait à 2014-2016, la plus importante depuis la découverte du virus où la Guinée était l’un des trois pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest.
Bakary Fomba
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