Le samedi 25 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique, l’association Perspective sahélienne, en partenariat avec African Initiative de Russie, a organisé à Bamako une journée de réflexion et de célébration autour du thème : « Quel panafricanisme avons-nous ? »
La conférence-débat, tenue au siège de l’association, a réuni plusieurs personnalités engagées, parmi lesquelles Ibréhima Kébé Tamaguidé, Djibril Diallo, Daouda Naman Tékété et Daouda Moussa Koné.
Pour ouvrir la rencontre, Nathalie, représentante de Perspective sahélienne, a rappelé la portée symbolique du 25 mai. « Cette journée incarne notre unité, notre résilience et notre aspiration à un avenir meilleur », a-t-elle déclaré. Elle a salué les progrès du continent en matière de démocratie et d’intégration régionale, tout en insistant sur la nécessité de « défendre la paix, investir dans notre jeunesse et construire une Afrique autosuffisante ». Elle a conclu par un appel fort : « L’Afrique doit s’unir ! »
Prenant la parole, Ibréhima Kébé a apporté une vision militante du panafricanisme. Selon lui, le combat pour l’unité ne peut venir uniquement des élites ou des institutions. « Ce n’est pas à travers des conférences qu’on construira notre unité. Le panafricanisme se forge dans les rues, dans les familles, dans les champs et dans les usines », a-t-il martelé.
Concours de poésie et défilé de mode traditionnelle
Dans la continuité du débat, Djibril Diallo, ingénieur et géologue minier, a mis l’accent sur la souveraineté économique. Il a dénoncé le fait que les ressources naturelles africaines profitent davantage à des intérêts extérieurs. « Nous avons l’or, la bauxite, mais nous n’en contrôlons presque rien. La souveraineté économique est indispensable si l’on veut être réellement indépendants », a-t-il expliqué, tout en critiquant les politiques d’ajustement structurel imposées aux États africains.
Apportant une perspective internationale, André, journaliste russe et représentant de l’organisation African Initiative, a quant à lui évoqué les liens historiques entre le Mali et la Russie. Il a présenté son organisation comme un pont culturel et médiatique entre les deux régions. « L’information peut être une arme destructrice ou un outil de construction. À nous de choisir », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’une coopération fondée sur le respect mutuel et la compréhension réciproque.
En marge des échanges intellectuels, la journée a aussi été ponctuée par un concours de poésie sur l’unité africaine, où des jeunes ont livré des textes puissants, et par un défilé de mode traditionnelle, célébrant la diversité des tenues africaines et la richesse du patrimoine culturel.
Cheickna Coulibaly
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