Pour « atteinte à la sûreté de l’État », en lien avec des faits commis remontant en 2019, l’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a été condamné, ce mercredi 23 juin, à la prison à vie par le Tribunal criminel d’Abidjan. Soro déclare être déterminé à poursuire son combat.
Exilé en France depuis 2019, il est reproché à Guillaume Soro, ex-Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, d’avoir fomenté, avec ses partisans, une « insurrection civile et militaire ». Cette insurrection, selon la justice ivoirienne, vise à renverser le pouvoir exécutif lors de son retour en Côte d’Ivoire, en décembre 2019. Il est condamné à la prison à vie. Et plusieurs de ses partisans, ayant comparu lors du procès entamé le 19 mai dernier, sont également condamnés à 20 ans de prison. On retrouve parmi eux son avocate — Afousiatou Bamba ; son directeur de Protocole — « Soul to Soul » et les militaires de sa garde rapprochée.
Conviction renforcée
Aussi, le Tribunal criminel d’Abidjan a-t-il ordonné, en même temps, la dissolution du mouvement politique et citoyen ivoirien — « Génération et Peuples solidaires (GPS) » —dont Guillaume Soro est le Président. Suite à cette dissolution prononcée par le Tribunal, G. Soro a fait une déclaration sur son compte Facebook. Dans cette déclaration, il dénonce l’attitude du régime actuel de Ouattara de vouloir lui « écarter définitivement du jeu politique » ivoirien. « Il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire », déclare-t-il. Avant d’ajouter que « ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’Exécutif. »
Toutefois, l’ex-Premier ministre ivoirien, sous Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara et ancien Président de l’Assemblée nationale, semble déterminé à aller jusqu’au bout de cette affaire. « Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions », fait-il savoir dans sa déclaration du mercredi dernier. Soro est toujours en exil en France depuis fin 2019.
Bakary Fomba
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