Le sort de toutes les nations reste tributaire de la qualité des chefs d’État qui les gouvernent. Si ceux-ci sont vertueux, le développement sera une question de jour.
Le règne de Binor a été un ouf de soulagement pour Yélémabougou. Ce jeune président n’a d’autre rêve, d’autre souci, d’autre engagement que le développement de Yélémabougou. Or, depuis sa jeunesse jusqu’à son élection à la tête de cet État, il est considéré comme un fou par ses concitoyens.
Le fou vertueux
La folie a changé de sens à Yélémabougou. On considère comme fous des hommes se battant pour des causes nobles, c’est-à-dire ayant en vue le respect des lois de la République. Le fou est cet homme qui se bat pour la vérité, qui dit haut et fort ce que les autres ont peur de dénoncer, qui tente d’éveiller la conscience de ses semblables.
Binor vient de finir ses études de droit après avoir passé plusieurs années à être victime d’injustice au sein même de son université. Pendant ses temps de chômage, il a su gagner la confiance des membres de sa société voire du pays. C’est cette confiance portée en lui qui le fera porter à la tête de l’État.
Un État corrompu
S’il y a un mot pour caractériser Yélémabougou, c’est bien celui de la corruption. Celle-ci est le maître-mot dans cette société dans laquelle évolue le jeune Binor. Dans tous les secteurs d’activité, il faut accepter de se salir les mains en acceptant les cadeaux empoisonnés ou en livrant des dessous de table.
Cette société est celle où le pauvre n’a aucun droit. Tout se passe de telle sorte que le pauvre reste pauvre et le riche permanemment riche. Le droit des minorités est violé chaque jour par le détournement de leurs avoirs ou de leurs dus. Ces situations n’ont jamais cessé d’écœurer Binor qui décide de se lancer dans le blogging et le webactivisme afin de dénoncer ces pratiques néfastes dans sa société.
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Le début de la folie
Binor sera immédiatement considéré comme un fou par ses concitoyens à cause de ses idéaux. Il décide de faire régner plus d’ordre dans sa société en faisant rappeler à chacun ses droits et ses devoirs. Il critiquait la gouvernance des dirigeants et le comportement corrupteur de ses concitoyens. Son rêve a toujours été le règne d’une société juste et égalitaire. Une société où le partage s’effectue selon le mérite de tout un chacun. Enfin, une société permettant l’épanouissement de tous les citoyens.
C’est dans cette mesure qu’une fois au pouvoir, Binor menait plusieurs actions dans le sens de la sensibilisation de ses concitoyens pour un changement de comportement et la lutte contre la corruption. Dans sa mentalité, le développement de son pays ne sera jamais possible sans cette prise de conscience.
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La continuité du combat
Le chef de l’État continuera par être considéré comme un fou parce que nul ne croyait aux possibilités dont il rêvait. Il devient un loup solitaire. Son gouvernement le lâchait. Les entrées dans ce gouvernement étaient immédiatement des sorties.
Binor et ses concitoyens ne se comprenaient plus. Ceux-ci avaient de la peine à s’adapter à son rythme de travail. Le repos est ce concept que le jeune président ne connaissait point. Certains se demandaient même s’il avait un temps de sommeil. Toujours au palais, de jour comme de nuit. Son ambition : relever l’économie du pays, redonner à Yélémabougou sa souveraineté perdue.
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Le chef d’État accro du net
Binor ne se décourageait guère. Il préférait les vidéos YouTube et les articles de blog au contact direct. Par fini, les gens commencent à prendre conscience de la noblesse de la lutte de Binor. Il n’a pas tardé d’être rejoint dans son idéologie par quelques jeunes du pays et surtout par Amina, Kalidou et Fatouma. Tous des hommes et femmes engagés pour la justice sociale.
Cela renforce la confiance de Binor en lui-même. Il décide alors d’animer une émission radio dénommée « la conscience citoyenne : pour un développement durable de la nation ». Une émission hebdomadaire à laquelle il participait en plus de ses vidéos et de ses billets dans sa langue nationale afin de diffuser les conséquences que peut avoir la corruption sur un pays. D’après lui, cette pratique entrave le développement de la nation.
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Un fou qui change Yélémabougou
La prise de conscience a été décisive. Désormais, le président Binor est sollicité dans les débats télévisés sur les questions de développement des nations. Les autres dirigeants des pays voisins commencent à écouter le fou président. Yélémabougou commence à se faire ainsi des amis un peu partout au monde. L’accalmie s’installe. La vie devenait de plus en plus belle. La jeunesse gagnait ainsi la confiance des vieilles générations de la nation.
De fou, Binor se voit nommer le sage président que le monde ait connu. Il n’a aucune attirance pour l’argent de l’État. Il ne le touche pas. Il gagne sa vie grâce à son blog et à sa chaîne YouTube.
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Binor réussit à remettre son pays sur la bonne voie en lui donnant le développement souhaité. Yélémabougou compte désormais parmi les grandes puissances du monde. Comment Binor est arrivé en peu de temps à faire cet exploit ? Il a su mettre à profit la mondialisation.
La politique coopérative
Binor demande des aides internationales tout en multipliant les concertations nationales. Des campagnes de sensibilisation sont lancées, des entreprises sont créées. Binor transforme complètement le visage de Yélémabougou en s’ouvrant à toutes les suggestions. Il donne la possibilité à toute la population à faire des propositions de sortie de crises.
Ces écoutes lui permettent d’arriver à la compréhension que tout le problème de son pays constituait l’insécurité alimentaire. Il demande à tous les citoyens un changement de comportement envers l’environnement pour que les précipitations soient suffisantes.
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Protéger l’environnement pour la sécurité alimentaire
La place des arbres aussi bien que celle de l’eau dans le monde et surtout en matière de sécurité alimentaire a été expliquée à la population par des autorités compétentes.
La population ayant assimilé ces leçons les a mis en pratique. Chaque année, des arbres sont plantés. Les forêts sont protégées contre les feux de brousse. Les cours d’eau de même. L’eau est bien gérée. La population a cessé avec toutes les pratiques servant à dégrader leur environnement.
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Les récoltes commencent ainsi à bien donner. La vie devient plus belle qu’auparavant à Yélémabougou. Plus de guerres parce que plus de famine. Yélémabougou devient une nation modèle.
Fin
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