Amina, la petite fille qui sensibilise sur le covid-19

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C’est le petit soir. Bina, le tonton d’Amina, et ses amis font le thé au portail de la maison. Les amis discutent, se serrent la main, prennent le thé dans les mêmes verres, partagent les chaises à deux, pas de masques ni de gangs. La petite Amina garde encore en tête toutes les mesures préventives contre le Coronavirus que lui a expliqué son père Badian la veille. Elle n’a pas tardé à se porter sensibilisatrice des grands. Poliment, elle les aborde.

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• Bonjour tontons.
• Bonjour, répondent-ils en chœur. Comment te portes-tu la petite emmerdeuse. 
• Je me porte bien, chers tontons, et vous ?
• Comme tu peux le voir, on se porte à merveille entre amis. Mais tu ne viens pas nous embrasser aujourd’hui ?

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C’est la demande qu’attendait la petite Amina qui a l’habitude de tenir compagnie à ses tontons dans leur grin du soir. Quand elle arrivait d’habitude, elle embrassait tout le monde un à un. Mais aujourd’hui, elle s’est montrée distante. Elle s’explique. 

• Non, tontons. Je veux continuer à vivre. La vie est très belle pour la quitter très tôt. En plus, l’abstinence de quelques jours ou de quelques mois ne me fera que grandir, tant qu’elle me protégera contre des maux.

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Bina et ses amis se regardent avec un regard interrogateur. Ils se demandent ce que veut bien leur dire cette fille. Mécontent de ce discours et sans vouloir chercher à comprendre son sens, Bina chasse comme une chienne la petite Amina en lui demandant de regagner l’intérieur de la maison. Mais Mouroudjan, un ami à Bina, réplique en prenant la défense de la petite fille. Il lui demande d’ailleurs de se rapprocher. 

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• Amina, rapproche-toi, explique-nous ce que ton discours voudrait dire.
• D’accord, merci tonton. Mais je ne peux pas me rapprocher que d’un mètre de vous.
• Pourquoi ? Bon, l’essentiel est qu’on puisse s’entendre et que tu nous expliques le sens de tes phrases. 
• Je veux juste vous rappeler les mesures préventives contre le coronavirus. On nous a demandé d’observer un mètre de distance entre nous, de porter des masques, de se laver toujours les mains avec de l’eau et du savon. En plus, de ne pas utiliser les mêmes verres à thé. Mais vous, vous ne respectez rien de tous ceux-ci. Vous partagez les mêmes chaises à deux, buvez dans les mêmes verres, vous vous serrez la main, etc. Vous faites comme si cette maladie n’était rien pour vous. Le coronavirus n’est donc pas réel pour vous ?
• Ma fille, je t’ai bien compris. Je sais que c’est ton père blanc là qui t’a mis toutes ces idées décousues dans la tête. Mais écoute ce que j’ai à te dire. Le Coronavirus n’est pas réel. C’est juste une politique des grandes puissances. C’est un virus volontairement fabriqué. 
• Quelles grandes puissances ? Je ne comprends pas.
• Les pays qui sont plus puissants que tous les pays du monde.
• Pourquoi feront-ils une chose pareille ?
• Pour avoir beaucoup d’argent à travers la vente des médicaments qu’ils vont fabriquer. Des médicaments dont nos pays seront obligés d’acheter.
• Donc, ça veut dire que le Coronavirus n’existe pas dans ces pays puisque c’est eux-mêmes qui l’ont fabriqué ?
• Il existe bel et bien dans ces pays, Amina. C’est juste une politique. Leur population est vieille et ils cherchent aussi à le rajeunir à travers cette technique. Beaucoup de leurs vieilles personnes sont mortes déjà à cause de la maladie. Donc, leur objectif est en phase d’être atteint.

Alors que Mouroudjan tient ce discours accusateur, Badian, le père d’Amina, est entré par la porte de derrière de la maison. Celui-ci cherchant Amina a été surpris d’entendre depuis son garage, ce discours. Énervé, il sort de sa cachette.

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• Mouroudjan, arrête de tenir ces genres de discours de théorie du complot à propos du coronavirus devant les enfants. Croire ou ne pas croire, cela est ton problème. Mais épargne la vie de ma fille. Je ne sais pas comment un être rationnel peut tenir un langage pareil sur une maladie qui tue en grand nombre partout dans le monde. Une maladie qui n’épargne ni riches ni pauvres. D’ailleurs, Bina, à partir de maintenant, je ne veux plus de grin devant ma porte jusqu’à ce que cette pandémie s’en aille.

À ces mots, Badian prend sa fille par la main et l’entraîne à l’intérieur de la maison où il lui demande de se laver les mains au savon avant de toucher à quoi que ce soit. Lui aussi montre l’exemple en faisant de même. Cela a été de même pour Bina après que celui-ci ait terminé de faire rentrer les chaises. Depuis, plus d’attroupement à la porte de Badian. Il rappelle à tous les membres de sa famille la nécessité de respecter les mesures préventives contre le coronavirus. Des vies ont été ainsi sauvées. Mais c’est Bina continue d’avoir l’oreille dure.

A suivre !